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Esprit Autonomie
25 avril 2011

Trail des Citadelles

http://www.trail-citadelles.com/2008/

73km    D+ 3600m

Arrivé vendredi midi, repos et lecture (La marche dans le ciel). Torticolie de lecture dans le camion et merde, ça commence mal...

Pasta party du samedi soir avec orchestre du coin. Ils ont mis le feu ! J'y retrouve avec surprise et grand plaisir l'ami Christophe de Narbone, qui m'avait cohébergé sur le trail blanch d'Axe les thermes en janvier 2010.

La pile de ma montre est en rade, cool ! Bon bah je prend mon portable, sans trop de batterie.

Départ 18h du matin : levé de bonne heure pour le petit déj mais surtout pour le transit. Arrivé à la salle trop de monde au toilette, j'irais plus tard. Plus tard c'est cool, sauf qu'à jouer au "roi de turquie" (trôner sur des chiotes à la turc), quand je ressort y a plus personne dans la salle, ils sont tous sur la ligne de départ, le temps de speeder, la musique d'avant course est déjà en route, à 2 mn prèt je ratais le départ, c'est con quand même. Ils sont tous affutés, pas un gros dans le peloton, à si j'en vois un dans le miroir, bah c'est moi...

0km-18ème Bélesta : la différence avec les Templiers où on était 2400 sur la ligne de départ; là, à 300 on est vite dernier! départ tranquil et prudent, j'ai mal partout, je sais que je ne suis pas prèt physiquement, alors je mentalise ce "coup de poker", donc je me dit que j'ai mal nul part et je suis à fond. L'ami Christophe (Trail blanch) me rejoint, on papote, je lui dit que je suis loin d'aller au bout, donc il me lâche pour faire sa course. J'arrive au premier ravito nickel, en 2h16' donc j'ais 44' d'avance sur les barrières horaires. je reparts confiant.

18ème-33ème Fougax : comme quoi la confiance passe vite, je n'arrive déjà plus qu'à courir en descente, pour le reste je marche, plutôt bien. 1er coup de fil de Marathonix, je lui expose la situation. Le morale est bas, je me dis déjà que j'aurais du faire le 40km. Je me pose plein de questions. Allez avançons, un parisen me motive en me disant qu'il abandonne au prochain ravito, rien ne sert de se faire mal, pour la suite de la saison, quand ça veut pas, ça veut pas. Moi je n'ais pas trop mal, mais je n'ais pas de jus. J'attends un second souffle, qui ne vient pas. J'ais l'impression que les 44' d'avances sont déjà en train de fondre. Au ravito j'apprends avec surprise que j'ais gagné 16'. Cela fait maintenant 1h d'avance sur les barrières horaires. Je laisse le parisien et je dois pousser au moins jusqu'au château de Montségur, je ne suis pas venu là pour enfilé des perles, et j'ais quand même une petite heure d'avance.

33ème-48ème Montferrier : c'est pas pire mais c'est pas génial! puis énorme contracture musculaire aux 2 cuisses en même temps. Je suis scié sur place je ne peux plus bouger. Je bois, je souffle, je ... sais plus, j'attends. Je reparts tout doux. Coup de tel de jolipapa, je lui annonce que l'abandon est proche, j'ai trop mal, trop de doute, pas assez de prépa car énormément travaillé ces derniers mois. J'arrive aux pieds du Montségur, cool j'y suis, mais bon reste à y grimper.

    

Je paye mon entrée touristique avec un bisou, la gardienne de ces lieux est charmante. difficil de croiser les coureurs qui redescendent, quand toi t'en chie à monter. Ils m'encouragent tous, je leur souhaite une bonne course. Enfin en haut! P'tite rigolade avec les bénévoles de la course, petit tour du château et je redescends. Finalement je préfère monter, quand on est lourd et que l'on a plus de cuisse la descente ça fait mal. Il me reste toujours l'humour, en croisant les touristes je leur dit:"n'y aller pas c'est une escroquerie, le bar est fermé" ce qui est vrai. J'encourage la dizaine de coueurs que je croise, je ne suis pas dernier et je suis toujours en course. Pourvu que ça dure! L'arrivée jusqu'au ravito est un peu laborieuse, pourtant j'essai de relancer dès que je peux, histoire de. Au ravito quelques coureurs me rejoignent, ils m'ont ratrapés. J'ais quand même gagné 9'. Certains s'arrête là, moi j'ai pas de jus mais j'ai toujours 1h 9' d'avance alors pourquoi s'arrêter, autant continuer "le Bluff". L'annonce d'un dernier concurent et du serre file (coureur qui ferme la course), me relance sur la piste des Cathares. Direction prochain ravito.

48ème-63ème Roquefort : Et oui la loose ça existe, j'ai oublier de remplire ma gourde et il me reste un peu moins de 20cl d'eau pour les 15 prochains kilomètres. Pas question de faire demi-tour, trop dure pour le morale. Ca m'aprendra à me foutre des 2 aventuriers de mon bouquin d'hier (la marche dans le ciel) à qui c'est arrivé. La route va être longue, très longue, trop longue. J'ai beau me lancer des "Bap bapbap" comme Sacha, rien y fait, je galère. Mon avance s'amenuise, la gorge est sèche et noueuse, je passe 3h tous seul. Le morale est dans les chaussettes, car je ne trouve pas ce putain de second souffle, les jambes sont lourdes, je ne cours plus du tout, même en descente. Trop de boue ou de cailloux, pas le moment de se blesser plus. Je demande même l'aide de "Vishnu, Bouddha et Allah" (c'est le même modèle mais pas la même marque) inspiré par mon livre. Je fait le bilan, j'aurais quand même parcourru 63km, vu et monté le Montségur, dans un mois j'ais les 100km de Chavagne, l'objectif de cette année, je dois me préserver. Ma décision est prise, j'annonce, la mort dans l'âme, à Marathonix qui suit la course au tel, que je m'arrête au prochain ravito. Dans un petit village, un barman me propose de faire le plein d'eau, j'ai soif, mais le réglement interdit tout ravitaillement en dehors des points prévus, pour moi et mon éthique, je le remercie mais décline son offre, il comprend et m'encourage. Montée du château de Roquefixade, un concurent me double, il a des bâtons, 9 coureurs sur 10 sur ce trail on des bâtons, doit y avoir une bonne raison. Moi c'est pas mon truc, mes cuisses me disent le contraire. J'arrive pas à l'accrocher.

 Le ravito approche mon avance a fondue, je ne suis peu être pas dans les temps, je n'ais pas de montre et je ne regarde jamais mon portable. L'eau m'a manquée, mes cuisses me l'ont dit, je me suis battu avec cette double contracture, l'avantage c'est que ça m'arrivera pas 2 fois. Comme j'ais décidé de m'arrêter, je relance sur la petite portion de route, pour finir en courant. Acclamation du public et des bénévols, ça fait chaud au coeur. Le coureur qui m'a doubler est prèt à repartir, je l'encourage faut qu'il finisse, il a l'air motivé, il repart. Plusieurs bénévols s'affaire autour de moi, un thé, une boisson isotonic, remplir mon camelbag. Je demande l'heure, 17h 14', le dernier tchek point est dans une heure, j'ais 16' d'avance. Je demande à un gars du coin si en marchant c'est possible. Il me dit quand une heure en marchant bien ça peut passer. J'ais 1h16' donc 16' de marge. Mon cerveau ne fait qu'un tour, le gars FreeStef n'abandonne pas comme ça. "Tapis" le "Bluff" continu. Tellement exité par l'idée de peut être finir, que je ne parts pas dans la bonne direction. Les bénévoles me rappellent à l'ordre et m'encouragent en m'indiquant la route.

63ème-68ème Raissac : "Marmule" (surnom de la rando du Montcalm et Pic d'Estat) et Tête de mule (trait de caractère faisant parfois surface chez moi : ah bon?) Je donne tout, je n'ais rien à perdre. Je mets 1h06' pour rejoindre ce dernier tchek point, j'ais donc 10' d'avance sur la barrière horaire. Si tout vas bien je vais passer les 5 derniers kilomètres tranquil et FINIR ce magnifique trail des Citadelles.

Citadelles

73km Lavelanet : Je me permets même le luxe de doubler un concurent. La délivrance, je passe la ligne en courant, à fond, bizarrement j'ais du jus, il était temps, je franchis la ligne en 13h 30', c'est à dire 30' avant la fin de la course, je suis 249ème. Repus mais content. Le "Bluff" a marché, le "coup de poker" est réussi. Marathonix, s'en est douté, il me connait bien l'animal, je ne lâche pas comme ça...

 Christophe termine 156ème en 11h13', chapeau l'ami !

Super orga, magnifique paysage, merveilleuse flore en ce début de printemps !!! Un trail qui vault le coup, à inscrire sur vos tablettes...

pour les extra-terrestres : le 1er fini en 6h25', ahurissant !!!

La nature m'a encore laissé passer, Grand MERCI à elle, aux organisateurs et bénévoles de ce magnifique trail.

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Commentaires
M
C'est la magie d internet, je suis tombé sur ton blog par hasard et évidemment j ai dévoré ton récit. J'étais persuadé que tu allais abandonner et non, tout au mental, jusqu'au bout !<br /> Bravo et merci pour les compliments, je suis l'organisateur ;-)
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R
Bien joué mon petit ! bientôt promis les photos et videos de font romeu !!!!
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M
Et encore une, bien joué mon pote!<br /> Je serais pas loin lors de ton prochain défi à Chavagne.<br /> Le récit est aussi agéable à lire.<br /> biz<br /> <br /> *Au fait pour le titre du commentaire, cherchez pas ca veut rien dire.
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F
bravo mon gars !<br /> à +<br /> Michel
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F
salut Sef<br /> Alors la ,chapeau bas!!!<br /> Tu décris ta course comme une aventure et tu as totalement raison .Putain, mais ou trouvez-vous autant d'énergie ?<br /> pour ma part ,j'ai vraiment l'air ridicule enfin ,ce n'est pas grave,je continue de m'entrainer tous les jours (ou presque ) 45 a 1 h de CAP.<br /> Ma derniere sortie ,je me suis fais agresser par une buse .Elle m'a lacéré le cuir chevelu la salope,je crois que j'ai battu mon record sur 2000m afin de rentrer au nid (oui,je sais, pas terrible,mais un rien me contente).<br /> a part ça ,j'ai toujours mal a la cuisse gauche et ça depuis 5 mois :sciatique,tendinite ?donc que des sorties en entrainement et 3 courses de raté.<br /> Voila ,comme tu peux le voir ,je suis vraiment tout petit par rapport a ton ou tes exploits.<br /> Encore bravo ,amicalement marc
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