Marathon et 100km de Chavagnes, ou le 1er Athlontri de Marathonix

Chavagnes-en-paillers (Vendée 85)

Préface : Météo: nuageux en matinée, température élevée (17° à 5h du mat), risque d'orage et d'averse en fin d'après midi.

Apéro avec un Faro, petite bière goût de cidre, et des cahuettes. Dodo de quelques heures.

FreeStef: 6 boucles de 16,666 km, prévision + ou - 12h si pas trop chaud, départ 5h

Marathonix: 2,5 boucles, prévision entre 3h30 et 4h suivant la forme, départ 7h

2 options :

la 1ère il va faire bon, donc je cours le plus régulier et le plus longtemps possible

la 2éme il va faire très chaud, donc je fais le + possible de km le matin, avec le risque de me cramer

Je choisi donc la 3ème, courir au feeling, sachant que 17° à 5h du mat, il va faire très chaud. Ce qui revient à la 2ème option mais sans me cramer.

245 partants dont 19 femmes et 30 seniors

Chapitre 1er : départ tout doux à 5h pétante, il fait déjà bon. Au bout de 20mn je fais ma première pause d'1mn de marche. Pas facile de s'arrèter à peine parti, mais bon c'est ma stratégie pour courir le plus possible, on verra si "Cyrano" a eu le nez creux. 1h47' pour boucler ce premier tour, c'est à dire 13' d'avance sur mes prévision, tout va bien. Je quitte la frontale et prends les lunettes de soleil qui vont bientôt me servir.

Chapitre 2 : je me sens plutôt pas mal, même un peu trop bien. Je croise toujours les même coureurs, suivant mes minutes de marche, je suis passé en 15/1. Une bonne discute avec 2 coureurs plutôt bien tranquile. Rien de particulier les sensations sont bonnes, donc je tourne surement trop vite. 3h31 de course donc je boucle se second tour en 1h44'. 3' de mieux que le premier tour, j'ai 29' d'avance sur mon programme, mais je sais quelles me seront précieuses plus tard, car il commence à faire vraiment très chaud et il n'est même pas 9h du mat. Je quitte le t-shirt manches longues pour passer en "marcel" et rajout de manche, je change de buff, je passe de celui des Citadelles à celui des Templiers. Le fétichisme ne fait pas de mal.

Chapitre 3 : tout va toujours bien. Bizzard ! je ratrappe même "Michel" dossard 36. Monsieur à 65 ans, 15 ans avant il bouclait le 100 bornes en 8h39, 8h39, 8h40 et 8h40, quelle régularité sur 4ans. Il est super sympa depuis ce matin il me motive et aprouve la méthode Cyrano, pour un premier 100 bornes, il part pour 11 ou 12h. Grand respect monsieur et grand plaisir de t'avoir croisé. Le tour sera plus long, je le sens, le 15/1 est dur à tenir, je passe en 10/1 sur les derniers km. Serait ce le début de la fin ??? j'ais même pas fait la moitier. Je vise les 2h pour ce tour, pas d'avance et pas de retard, cela serait plutôt pas mal. Mon défi du moment il est simple. Nico parti à 7h du mat sur son marathon, et qui fait donc 2,5 boucles, ne doit pas me doubler, si il met 3h40' ou plus c'est jouable. Mais avec une perf en 3h30' il ne faut pas compter sur lui pour me laisser ce plaisir. La fin du tour commence à être long, les jambes sont lourdes, le soleil donne (la même couleur aux gens). Dernier kilo mon petit défi du moment tiens toujours, quant un escogriffe haletant me dit : Qu'est tu fous j'ais galéré pour te ratraper. Je viens de comprendre que mon défi est perdu et que l'ami Nico en termine avec son marathon. Il est un peu vert, il était sur les bases d' 3h25/3h30 et à lacher sur la fin.

              

Moi je dit bravo finir en 3h36'  40ème sur 135, sans préparation. "Chapeau l'ami !".

5h38' de course, je passe en 4h35' au marathon, je boucle ce troisième tour en 2h07'. J'avais bien senti ou j'en étais, je perds 7' sur ce tour, la suite va être très dur.

Chapitre 4 : Je repars tranquile. Trop tranquile, en fait je n'ais plus beaucoup de jambes (au moins 2, j'en demande pas plus ...). En général à ce stade je marche, là je me vois très mal marcher 50 km sous cette chape de plomb. Un avantage, de taille, Nico récupère un peu et va me suivre en vélo. Les 3/4 des coureurs ont un suiveur depuis le second tours. Je me restore et oui à partir du 50ème kilo je bois 2 ou 3 gorgé de bière à chaque tour, que du bonheur. Un bout de bannane, j'aurais besoin de crème solaire mais elle doit être au fond de la glacière trop galère. il est presque 11h, je ne sait pas combien il fait, mais ça cogne sévère. J'arrive à courrir, mais je passe vite du 10/1 au 6/1, et encore je regarde toujours ma montre à la moitié du temps avant ma pause. La fraîcheur n'est plus là, ni dans les jambes, ni dans la météo. La tête pour une fois ce porte très bien, absolument pas puisé dans le mental depuis le début, d'ailleur je suis plutôt super satisfait de mes trois premiers tours. Mais le dur commence, l'idée que Nico m'accompagne bientôt pour les derniers tours m'aide bien. Je cours un peu plus de la moitié du tour, puis plus rien. Mes jambes ne se lèvent plus, pas grave j'ai du jus, je commence une marche rapide, comme je sais faire, on verra plus tard, là je sais que je suis au dessus de 8km/h, donc dans mes prévisions. j'ais pas du faire plus d'1kilo à ce rythm que je gueule au ciel comme une vache, ma ténosinovite des releveurs du pieds gauche se manifeste violement. Trois solutions: courir pour que ça passe, mais je ne peux plus; ralentir, dur pour le moral il me reste 2,5 tours; ou abandonner, tout simplement impensable. Je ralenti le rythm, et merde je suis pas rendu au bout, les 12h envisagées vont exploser. L'ami Nico pointe le bout de son nez, il a mi du temps l'animal, 9km pour me ratraper. Je lui expose la situation, pour lui c'est simple : "Si tu finis pas, je le dis à tout le monde et même sur face de boucs". Y a quand même des amis qui ont une force de persuasion... C'est parti pour 5 ou 7h de marche pour passer ce marathon qui me sépare de l'arrivée de ce 100 bornes. Le rafraîchissement fait du bien, voir photo. 8h06' de course, je boucle ce quatrième tour en 2h28'. Je perds toute mon avance sur ce tour, mais au bout de 4 tours sur 6 je n'ais que 6' de retard sur mes prévisions, qui ne prévoyaient pas un soleil de plomb. C'est pas si mal, mais la suite va être très dur et très long.

Chapitre 5 : Je crois que sans Nico et j'en suis même sûr, c'est à ce moment là que je me serai posé des questions. Si tu repars c'est pour finir les 2 tours, sinon il faut arrêter le carnage, il fait vraiment trop chaud. Mais cet asticot là ne se pose pas de question lui, il me dit de me grouiller et on est reparti. Un coup de bière, ou 2, de la crème anti-inflamatoire pour ma ténosynovite, un petit changement de beuf et c'est reparti. Grand merci l'ami, j'ais pas eu le temps de dire "ouf" ni de me poser de question. Seul je pense que je serai reparti quand même, j'avais de l'avance sur les barrière horaires (15h max de course), c'est l'objectif principale de l'année, puis sinon faudrai que je revienne, pas folle la guèpe. Mais ça aurai été plus dur. Le plus drôle c'est quand il me dit de me dépècher pour ne pas me refroidir, il est fou il doit faire 35° à l'ombre. D'ailleurs je ne cours plus qu'à l'ombre et dans la forêt de Gralas. Retrouver des chemins me fait du bien à chaque tour, le bitum est trop dur, il ne pardonne pas grand chose. L'intérêt du suiveur c'est qu'il me donne ma vitesse, entre 6 et 8km/h quand je marche. C'est le tour le plus dur, partout où tu passe faudra y repasser une dernière fois, si tu n'es pas mort désèché dans un coin. Je crois que c'est sur ce tour là, ou juste avant que l'on rencontre GéGé. Dossard 177, 56 ans, son premier 100kil aussi. On va passer notre temps à rigoler, s'attendre au ravito, à rigoler, se doubler, se redoubler, se ratrapper, s'encourager, enfin bref un super copain. L'ami Francis un de ses suiveurs et oui mon Gégé se paye le luxe d'avoir deux suiveurs, à sacré Gégé, passe son temps à encourager son poulain. Il doit au moins dire 20 fois par minute : "Aller mon Gégé". Au moins rapidement on a pu reternir son prénom. Et quand le Nico me fait : "Aller mon Stéphane" on rigole comme des perdus. De toute façon l'humour est l'une des clefs du mentale, je l'ais vérifié sur toutes mes courses. 10h49' de course, je boucle ce quatrième tour en 2h43'. Au micro pour commenter cette belle et rude course, j'ais signé Thierry, papa de l'ami "Son neveu", "Trailly44", "joli gendre second du chêne creux", c'est à dire mon Tof. L'ami Thierry est du même style que l'ami Nico, il m'encourage et me fait aplaudire par la foule, tout en indiquant qu'il ne me reste qu'un tour et que j'ais intérêt de le finir sinon il va le dire à tout le monde. On a les potes que l'on mérite et ceux la me vont très bien, quoi que...

  

Chapitre 6 : The last tour !!! mental intact je suis sur de finir, j'ais encore un peu de jus, une grosse ampoule me gène sans trop me faire souffrir, au talon gauche, je n'ais plus de jambes, mais ça va passer tranquile, j'en ais déjà vu d'autres, il ne reste que 17 km. Je repars avant l'ami Gégé, qui se fait masser les jambes, mais Francis me dit que c'est ok, il va repartir. Au premier virage la petite chapelle ne sort plus le son de sa cloche. Je m'offusque au près des bénévoles, en athlé la cloche sonne toujours le dernier tour de piste, et là c'est le mien, très gentillement et en rigolant un bénévole va sonner la cloche. Merci monsieur. Tiens au fait Nico tu me suis en vélo d'accord mais si tu portait mon bidon d'eau, ça me soulagerait et tu servirais à quelque chose. Faut être un peu con de ne pas y avoir pensé avant. Le fait de savoir que l'on ne passera plus par là et que l'on en termine donne du baume au coeur, mais ne soulage pas le corps pour autant, j'ai mal partout, mais je lache rien. Nico avec son guidon trop bas et un petit rythm commence à avoir mal aux bras, heureusement il s'enfile comme lot de consolation la deuxième bière que j'avais dans ma glacière, du 50cl messieurs! L'ami Gégé increvable, une volonté de fer nous rejoint au point d'eau, j'en repars à son arrivée, mais comme il cour il va bientot me doubler. Je relance dans la forêt. a l'aproche du bitum je ne relache pas je connais bien le parcours et m'entête à courir jusqu'au prochain virage. Ce dernier tour doit être plus rapide que l'avant dernier, honneur de FreeStef. Tout concurant marchant devant moi doit être doublé. j'en perd mon Gégé qui traîne toujours plus que moi au ravito. Dernier ravito, il reste 4 kilo après, j'en repars quand Gégé pointe son nez je l'aclame et l'encourage. A la météo, il avait annoncé de l'orage en fin de journée, bingo v'la l'orage (au desepoir). Y pleut des grosses gouttes, autant dire qu'avec le temps d'aujourd'hui ni Nico ni moi n'avons prévu de k-way. Avec sa position penché vers l'avant Nico passe son temps à gueuler que ça lui coule dans le dos et qu'il à froid! Pauvre chochotte! Nico a eu Sof au tél, ils m'attendent vers la ligne d'arrivée. Il s'arrête de pleuvoir vers le dernier kilomètre. Quand je vois la pencarte 99km je me remet à courir, il est hors de question de marcher 1cm sur le dernier Kilo, finir bien, finir fort, finir digne... finir quoi! Nico me quitte et fonce vers l'arrivée. Dans le dernier virage avant l'entré dans l'arène, ma p'tite Sof, mes jolis parents et mon super crapaud Sacha m'encourage avec une belle pencarte "Allez BAP". Super ému et content dans découdre avec ce 100km je prends mon fils avec moi, qui me reconnais à peine, pour finir ces 100 derniers mètres et franchir la ligne en vainqueur!!! 13h30' de course, je boucle ce quatrième tour en 2h41'. j'ais fini, je suis"Centbornard".

 

 

Epilogue : je fini 119ème sur 138 arrivants et nous étions 245 partants. Pas mal quand même pour un premier !  Mon Gégé finira quelques minutes après moi son premier et inoubliable 100km, et Michel finira en 14h22' lui qui à des vieux chronos en 8h39'. Chapeau bas messieurs et encore Bravo.

en course d'ultra on retrouve l'esprit trail, même sur route, humour, entraide et joie de l'effort.

  "Aller mon Gégé"

Un souvenir inoubliable, avec mon Nico, suiveur et ami (j'aurais pas voulu être à sa place)

Un Athlètetri : 42,195km à pieds en 3h36' + 50km en vélo en 7h52' + une brasse sous sa douche

Athlètetri est le versl'en de triathlète qui eux commencent par la natation

Petites satisfactions personneles : j'ais pris 1 tour à deux coureurs, j'ais doubler une dizaine de coureurs dans le dernier tour, mon dernier tour est plus rapide que l'avant dernier, j'ais couru entièrement le dernier kilomètre.

J'ais couru environ 60km et marché 40, jaurais bien voulu en courir 80, pour une prochaine fois peut être...

Si quelqu'un peu me dire si il y a une gendarmerie à Chavagnes en paillers, je voudrais faire une déclaration de perte et de vol : j'ais perdu 2,5 kilos, mais je ne sais pas où ?

Je ne vous parlerais pas des 5 premiers qui m'ont doublés deux fois et finissent en 7h36' ou de la première féminine qui m'a enrhumée à son passage et qui finie 10ème en 8h25'

D'abord Bravo à moimême... ça c'est fait!

Un très grand MERCI à mon ultra-pote Nico

un grand Merci à tous ceux qui se sont déplacés, ou qui ont pris des nouvelles pendant la course, ou qui m'ont envoyés des sms, ou qui ont pensé à moi, vous vous reconnaitrez les amis...

Un grand Merci aux organisateurs et bénévols

une tite dédicace à Thierry qui m'a soutenu avec son micro...

Comments

[freestef]

‎100 km en courant, faut être barré....j'y arrive même pas à vélo, alors à pied !!
Ta poule

[freestef]

Génial et "chapeau bas" !!! Merci pour ce partage et toutes mes amitié affectueuses.
Corine Beltoise

[freestef]

C'est un truc de lopette. ça c'est un sport d'homme.

www.defiwind.com

Vinch

[marathonix]

Félicitation, Bravo. Super journée avec le gât Steh (Grand Cheval). Impressionant quand même sur cette distance.Avec peu de préparation il boucle cent kilos en 13h30 avec le sourire jusqu'a la fin, il serrait peut être un peu les dents au 85 émé, mais à peine.Et sans grande suffrance apparente. Encore BRAVO.

A noter, j'envisage de courir l'utra de Mervent en juillet 2012 (1OOkm et 2000D+ env), Avis aux amateurs. D'ici là nous aurons peut être fait des Tee Shirt "Esprit Autonomie".

A bientôt Grand Cheval

[freestef]

Bravo Stef !
c'est moins rigolo qu'un trail, non ?
ben, nous on a bouclé notre Translayon (86 km) en 11h35 dimanche !
A bientôt
Michel