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Esprit Autonomie
30 octobre 2011

Trail des Hospitaliers

Par où commencer ??? Par le fait que mon ami Michel Pignon pour pas le nommer m'a très gentillement invité en début d'année à venir participer à cette très belle course, ou par le fait que du coup je rate l'anniversaire de l'ami normantoutix avec les autres copains, ou par le fait que je ne suis absolument pas prêt physiquement et que je me trimbale une sévère sinusite depuis 15jours.

Le trail des Hospitaliers emprunte en grosse parti l'ancien parcours des Templiers qui reste mythique parceque c'est la première course trail en france, en 1995.

Le groupe :

 

Ma course :

Pas de surprise au départ de la course, je suis pas en grande forme, malgré la tonne de médoc absorbée. Si le trail des Citadelles c'était une partie de poker, la c'est plutôt un commando suicide. Une seule stratégie, raisonable, suivre les filles jusqu'à mi course (si j'y arrive) au Saint Guiral et suivant la forme du moment on verra.

 

Michel               Karine et Sophie                    FreeStef

Départ-St jean : C'est tout vu dès le départ, ça court. Eh oui c'est quand même une course! je me cale derrière les filles et j'imprime le rythm, déjà un peu rapide pour moi qui veut partir tranquilou. Le choix de ma stratégie de suivre les filles, c'est tout simplement qu'elles sont moins kamikazes que les gars, donc plus régulières dans l'effort et sur 75 km, ça paye. Dans le premier chemin monotrace je me retrouve derrière Sophie, qui est calée derrière Karine. Même si mon regard c'est posé quelques fois sur ses fesses (vu quelle est devant moi) je connais par coeur ses pompes et les marques réfléchissantes éclairées par ma frontale. Je ne pense à rien je suis. Au bout de 3/4 d'heure, bien échauffé, j'irai bien plus vite. Erreur du Kamikaze, que je ne ferais pas. 15mn plus tard j'entend Karine gueuler, elle vient de se tordre la cheville dans un trous, Sophie s'arrête, donc je file. Je me sent plutôt pas mal, tiens ??? J'accélère un peu, mais tranquil. Ma stratégie est tombée en 1h de course, les chances d'aller au bout surement aussi. Je fais ma course sans me poser de question! Le kamikaze est en route, je double pas mal de gens finalement, je doit surement aller trop vite. A Sauclière, au 16ème kilo, j'ais 3/4 d'h d'avance sur les barrières horaires, je sais maintenant que ça ne mencombrera plus la tête, cool! L'ami Michel c'est arrêter là, comme il s'en doutait, beaucoup trop mal au tallon d'achil. Cette première partie est très roulante, je double quelques "Layonlayon". Tout va bien, pour l'instant. J'arrive à St Jean en 3h.

St Jean / Dourbies 44km : A partir de là on redescend un peu et on commence la montée vers le St Guiral (dôme rocheux granitique à 1366 m d'altitude). Ca se passe pas si mal au début, puis je me fait reprendre par 3 "layonlayon". Puis je n'ai plus du tout de jus, je me sent en état fébril, malade! Je me fixe comme objectif, d'aller au moins au St Guiral, de redescendre tranquile sur Dourbies et d'arrêter le masacre au ravito. Début de la 2ème moitier de la montée, l'enfer commence, je me fait déposer par 3 ou 4 "layonlayon" (dont l'ami Patrick) qui m'enrhument au passage, comme çi j'avais pas assez de ma sinusite. Puis les filles dont Karine avec une cheville dans le sac, passent tranquile, limite en fumant une clope. Sophie me propose de les accrocher, mais impossible je suis vide d'énergie. Le calvaire ne fait que commencer, en quelques minutes je ne vois plus personne devant, je me sens horriblement seul, moi qui suis venu à 26, je me vois abandonné en arrivant au port. Je pense au copain Guy qui est derrière pour l'instant. Et pendant tout la montée je marrmone et pofine ma blague : "il parait qu'au Hospitaliers le Saint Guy râle". Je trouve que pour un gars qui est au bout du rouleau j'ais plutôt de l'humour. Et je trouve que c'est une belle dédicace à l'ami Guy, qui il faut le dire ne râle jamais, il ronchonne (nant c'est une blague). arrivé enfin sur les hauteurs, je vois un haut kern, je me dit que je suis peu etre arrivé, et j'empile un caillou comme j'avais promis à l'ami Ricardo (Normantoutix). Content de mon coup je continu et je croise un jeune qui me dit que le St Guiral se trouve après la forêt. Perdu je ne suis pas encore arrivé. A le voila majestueux avec sa croix planté là. Ca vaut bien le coup que je m'arrête, j'ai mis 6h pour arriver à mis course sachant que la partie technique reste à faire. Je me pose à côté d'un coureur qui mange du saucisson à l'ail, on papote, je sort mon saucisson et on partage. 7mn de paix d'osmose etc... On sait pourquoi on est là et aussi pourquoi on voudrait être ailleurs. une tite dizaine de coureurs passent. Ah bon, je ne suis pas le dernier ? Début de la descente, tranquile, puis des sensations me reviennent, un peu d'énergie aussi, je fait la descente à fond, ce qui n'ai pas mon fort d'habitude. C'est à rien y comprendre... à 50m du ravito, je crois appercevoir Patrick de dos. C'est bien lui j'halucine, je l'ai rejoint. On arrive au ravito ensemble. J'arrive à Dourbies en 7h 17'.

Dourbies / Treves 54km : Au ravito je vois pleins de "Layonlayon", qui m'ont doubler dans la montée du St Guiral. Karine se fait straper la cheville, elle a trop mal en descente. Je me ravitaille et me rafraichi du brevage magique qui m'a déjà sauver en course : UNE BIERE !!! J'explique à Sophie que je voulais m'arrêter là mais que ça va mieux, elle me dit c'est rien, continu. Des "Layonlayon" repartent, les filles suivent, puis Franck. Je repart un peu après avec Patrick. Je lui dit de partir devant, lui il court moi je marche. Je le rejoints dans les montés, mais je pène à le suivre. On passe une bonne partie de cette étape ensemble. Puis dans la descente  vers Cantobre, je le lâche. Je suis urpris je descends encore bien, moins à fond mais bien. Je me prends une grosse pelle des famille, et oui quand on va vite ça arrive. Je gueule comme un ane. Des coureurs s'arrêtent et s'inquietent pour moi, je leur dit de filé j'ais juste une put... de grosse crampe. Je m'arrête un bon moment, ça passe. Allez on repart. Plus bas je tombe sur l'ami Franck (Oui au sens figuré). Il a du mal à descendre, il se plaint de son genoux droit. On poursuit tranquile ensemble. C'est son premier gros trail. Et bah chapeau déjà d'être arrivé jusque là! Au ravito, Michel et les enfants sont là pour nous encourager, ça fait plaisir et chaud au coeur. Nous arrivons à Treves en 9h 26'.

Treves / Cantobres 67km : Ah un bon ravito, Michel nous presse un peu il sait que l'on à vite fait de rester trop longtemps au chaud au ravito. Oui mais nous on se sent bien là ! Patrick arrive un peu avant que l'on reparte avec Franck. On fait un peu de chemin ensemble, puis je prends un bon rythm de marche et le distance un peu. Avant une grosse montée je mange un morceau avec un coureur que je croise souvent avec qui j'ai simpatisé, franck me rejoint à ce moment là. Je pène à les suivre en montée. En haut du plateau la vue est magnifique. Les secouristes ont du boulot, beaucoup de coureurs sont blotis dans leur couverture de survie à l'intérieur des 4x4. Les motards trail sont à la fête, ils n'arrêtent pas eux non plus. J'enclanche la marche rapide, je laisse Franck et je fait ma course, j'ais la niaque. J'ais eu les copains au tel, ils se font un footing à Caen pour ce remettre de la Teuf d'aniv du trailleur Normantoutix. Je leur dit que ça va et que je compte bien finir. La fin est dure, je veux arriver au ravito avant la tombée du jour. Je donne le max, je commence à être bien claqué, mais je suis trop motivé. J'arrive à Cantobres en 13h 03'.

Cantobres / Nant 75km : J'entend que la fermeture de la barrière horaire du ravito devrait arrivée d'ici une demi heure. Je décide de me reposer sérieusement, bien me restaurer, bien m'équiper pour la nuit. Je sais qu'il ne faut pas traîner au ravito mais là j'en vraiment besoin. Franck arrive 11mn après, il à l'air bien fatigué. Il est dans les temps, mais je sents qu'il ne repartira pas, je me trmpe peu etre. Je cherche les crèpes, y parît qu'il y en a. Et oui elle sont très bonnes, Franck en prends une puis s'assoit dans une chaise et me lance qu'il s'arrête là, sont genoux lui fait trop mal. Il appel Michel pour le prévenir. C'est bête il ne reste plus que 8km, mais je vois bien que sa décision est prise, et malgré mon envie de le motivé, au vu de son état de fatigue c'est surement mieux comme ça. Je suis triste et décu pour lui et en même temps super content qu'il soit arrivé jusque là. Chapeau Franck pour ton premier gros trail, j'ai passé de bons moments à tes côtés. Ce n'est que partie remise. Quand je repart, je n'est pas vu Patrick, je ne sais pas si il passera à temps. J'ai passé plus de 17mn à ce ravito, mais j'en avais vraiment besoin. Je repart serein je sais que je vais finir. Ce matin je ne donnais pas cher de ma peau, même si j'ai toujours eu en tête de finir. Venir pour ne pas finir et raté le vieux Normantoutix à fêter, pas possible. Depuis ce matin je ne rêve que d'une chose, passer l'arrivée le téléphone à la main, pour franchir la ligne avec lui et ainsi lui dédicacé cette mythique et magnifique course. Le début de la montée est dure, il fait nuit, je suis fatigué, mais je ne lâche rien. La montée est longue, mais une fois sur le Causse, je trace la route. J'amorce la descente, j'appel Michel pour lui dire que je suis désolé mais je vais avoir une heure de retard. Le debut de la descente est technique, plusieur se font avec des cordes. Mais après ça déroule, ça sent la fin, ça sent bon. On sait pourquoi on est là et on ne voudrait pas être ailleurs!!! J'arrive à l'entrée du village, j'appel Nico pour qu'il me passe Ricardo (Normantoutix), mon coeur bas à cent à l'heure, je pleure de joie, je passe la ligne avec lui, je l'ai fait, je lui dédicace ma course :" BONANNIVE MON ULTRA POTE ". J'arrive à Nant en 15h 05'.

 un peu plus de 400 au départ, 332 arrivants, je suis 322ème

http://www.youtube.com/watch?v=NjACgVNvL-w&hd=1

 

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Commentaires
L
felicitations freetrailer, tu deviens notre référence ultime en terme d'ultra, j'ai déjà accroché ton poster grandeur nature dans ma chambre !!!...<br /> Encore bravo mon pote, c'est que du beau et du bon...<br /> Bravo aussi à toute l'équipe qui s'est aventurée sur cette belle course...<br /> Bizzzzz<br /> Loac
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M
Je pensais que ton ordi était cassé, car je ne voyais ni textes ni photos au sujet de cette course, sur le blog. FELICITATIONS.
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N
bravos free stef mon pote une de plus , exelent merci pour le coup de tel au passage de la ligne d' arriver un beau cadeau pour un aniv !! c' quoi la marque des chaussures a Sophie lol et encore respect a toute la petite troupe bravos !!!!!!!!!! APERO!!!!!!!
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